vendredi 28 janvier 2011

- Le petit mot « je ferai » a perdu des empires. Le futur n’a de sens qu’à la pointe de l’outil.

- Qui serre toujours serre mal.

- Toutes les passions, comme le nom l’indique, viennent de ce que l’on subit au lieu de gouverner.

(Ibid)


ALAIN (Emile Chartier, dit) (1868-1951)

jeudi 30 décembre 2010

« la plus grande couardise consiste à éprouver sa puissance sur la faiblesse d’autrui »

Jacques Audiberti

" puissance et faiblesse même supposées "

vendredi 26 décembre 2008

MEPRISE

CHIEN ET CHAT
...
Le chien court enchaîné,
dans ses élans fut freiné,
le matou, de ce fait, enhardi,
dans la maison, s’introduit.
...
Les maîtres, en leur absence,
au gardien, ont laissé piètre pitance,
le félin, pris de fringale,
de bonnes choses se régale.
...
Le molosse, se sentant lésé,
par ses vains efforts, épuisé,
recourut à sa forte voix,
alertant les voisins, par ses abois.
...
De partout, ils accourent,
à leurs amis porter secours,
à leur vue, la bête canine se déchaîne,
et avec elle, sa niche entraîne.
...
De ses coups de pattes et de crocs,
elle use un peu de trop,
Et n'était la laisse ,
l’infortuné serait mis en pièces.
...
Les coups de pieds et de bâtons,
du klebs eurent enfin raison,
de tout son long il s’étale,
tout en sang poussant des râles.
...
Alors qu’à l’intérieur, maître chat,
ne se gène vraiment pas,
de ses coups griffes attentatoires,
ils marque sur tout son territoire.
C’est là l’histoire du cul de jatte et de son copain de fortune l’aveugle , tous deux ainsi handicapés se fréquentent régulièrement et passent leur temps à se lancer des diatribes, des critiques et des insultes, l’un se moquant de l’infirmité de l’autre en lui signifiant son mépris et évoquant la pitié qui reste le seul fil qui les unit. Ils se séparent souvent fâchés chacun jurant de ne plus revenir vers l’autre, mais ils ne parvinrent jamais à passer un jour sans se rencontrer discuter, se nouer et se dénouer .

Un beau jour, ne voilà –t-il pas (alors qu’ils se chamaillaient comme toujours dans leur coin) que le sourd-muet du village (un gaillard qui trouvait un malin plaisir à les tabasser), pointe à l’horizon,… pris de panique le cul de jatte voyant son air menaçant en fit part à l’aveugle qui voulu fuir le danger, mais il se ravisa connaissant le relief de l’endroit et la multitude d’obstacles (voitures, poteaux, badauds etc…) qui freineraient à coup sur sa course et feraient de lui une proie facile à cueillir, …c’est pourquoi il accepta de porter son copain sur le dos, lorsque celui-ci se proposa de pendre ses jambes à son cou pour lui servir d’yeux et c’est ainsi que les jarrets sains et vigoureux de l’aveugle et les yeux intacts de son compagnon unis pour la bonne cause purent sauver les deux « compères » d’une punition certaine .

mercredi 24 décembre 2008

L'IMPUDENCE

LA BREBIS GALEUSE
...
Une brebis, n’ayant connu d’espace,
que celui de son enclos,
trouva bien des défauts à sa race,
les jugea « pas comme il faut ».
...
Gambadant, sautillant, elle partit,
loin du troupeau ,
à travers, monts, cols et prairies,
de pâturages à points d’eau;
...
elle marcha longtemps et de plus en plus loin,
évitant, isards, biches et chevreaux;
de « bêlements », elle ne voulait point,
elle en avait entendu de trop;
...
n’ayant connu d’autres bêtes,
que, les volailles, les minets et les cabots,
elle trouva fort belle la belette,
et ô combien mignon, le blaireau.
...
écureuils et singes acrobates agiles,
s’avèrent maîtres des arbres si hauts;
les serpents et les crocodiles,
n’ont rien à envier aux anguilles et cachalots;
...
ainsi dans ces mondes si diversifiés,
poussent, divers végétaux,
de familles d’espèces variées,
des mousses aux arbres colossaux;
...
Notre amie enivrée par tant de luxures,
ne se contenta pas de luzerne et de bouleau
elle adopta fière allure,
et dédaigna de se coucher tôt;
...
des hurlements, de loups et de chacals
qui dans la nuit se font échos,
elle en rit pas mal ;
elle connaît ceux des chiens depuis le berceau;
...
c’est ainsi en vaniteuse,
méprisant les griffes et les crocs,
que la brebis galeuse,
régala de ses chairs ses « rivaux ».

dimanche 21 décembre 2008

J'ANIME MAL

LA JUNGLE EN FOLIE
...
Tous les félins exterminés,
la jungle est aujourd’hui dominée,
par des prédateurs plus féroces,
les uns repus, ne laissent que les os,
d’autres en attente se contentent de nettoyer,
ces restes souvent chèrement payés.
...
La force ou le nombre faisant loi,
chacun est forcé au choix,
ou attendre son tour, peut être vainement,
ou aller à la chasse et ruser sûrement,
comme chez la faune dans les océans et mers,
l’on dévore, parfois, même ses congénères.
...
La devise est de toujours rester en haut de la chaîne,
en semant, autour de soi, la terreur et la haine,
dans la jungle, ce royaume animal,
les combats ne se font jamais à armes égales,
la vue et l’agilité compensent la taille du busard,
le vautour se contente d’un statut de charognard.
...
Dans ce monde de, chasseurs, voleurs et brouteurs,
si diversifié et haut en couleurs,
tout le monde semble être d’accord,
que la « vie » est synonyme de mort,
elles sont, je dirai complices et compères,
l’une apprête et l’autre dessert.